Pétard et alcool

Mon éducation sur le pétard et l'alcool :

Je n'incite pas les adolescents à consommer de l'alcool et du shit, loin de là.  Le pétard est très démotivant quand on est en décrochage scolaire ou en crise familiale comme c'est souvent le cas à l'adolescence. L'hypocrisie dans l'éducation est ce qu'il y a de pire. Il n'y a rien de plus nocif que le parent qui boit et qui dit à son ado que c'est pas bien de boire et qui le sanctionne pour ça parce que c'est une injustice et un abus parental. Pourquoi t'as le droit et pas moi ? Et le résultat est mauvais parce qu'on le sait bien : presque tous les ados fument régulièrement et boivent comme des trous mais tant que les parents réprimandent...

tout va bien ! 

Dans la deuxième partie de l'adolescence, on cherche une complicité avec le parent dans la transgression pour se sentir accepté dans le monde adulte auquel on sait ne pas encore appartenir.La méthode Arnaud est ultra choquante pour la société hypocrite mais le résultat est excellent et c'est ce qui compte. Océane allait beaucoup en boite à l'âge de 16 ans (les parents qui ne ferment pas les yeux, savent que les boites ferment les yeux sur les mineurs) et y buvait beaucoup comme la plupart des adolescentes. Un soir, je lui ai proposé de "prendre une cuite" avec moi et ensemble on est allée acheter de quoi se faire des gins tonic. La préparation de la cuite avec sa mère l'a tellement enchantée et son besoin de complicité était tellement comblé que...l'envie l'a abandonnée après 1 seul verre et elle est allée se coucher heureuse d'avoir partagé avec sa maman un moment aussi exceptionnel, un moment que peu d'adolescents ont la chance de vivre. Si aujourd'hui à 20 ans, elle consomme toujours de l'alcool quand elle va en boite, elle n'est pas accroc : quand il y en a, elle consomme, quand il n'y en pas, elle s'en fout complètement. Pareil pour le joint : elle fumait déjà beaucoup avec ses copines, on est allées à Amsterdam, on a passé un super week-end et depuis elle ne fume plus qu'occasionnellement, elle s'en fout complètement.Malgré nos contencieux en-cours, je suis plutôt heureuse de la jeune femme qu'elle est devenue : à l'aise dans sa relation avec elle-même et avec les autres, saine avec la sexualité, complètement capable d'assumer ses chagrins de coeur (elle pleure mais n'en fait pas un psychodrame) et elle est plutôt intelligente dans ses relations avec les garçons. Les éducateurs ne seront pas d'accord avec ma méthode et mon diagnostic parce que nous n'avons vraiment pas les mêmes valeurs (pour eux une dispute, c'est la mort du petit cheval dans les bras de sa mère, "Mais comment en est-on arrivé là?", le parent est coupable et indigne et ils veulent tout faire à la place du parent décrété défaillant y compris l'orientation scolaire même si l'autorité parentale n'est pas officiellement enlevée) mais je les emmerde parce que le résultat est là et c'est tout ce qui compte. 

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