Avortement

A l'époque de Simone Veil, la contraception n'existait pas. Les femmes qui n'avaient pas les moyens d'avoir un bébé, se faisaient avorter avec des aiguilles à tricoter ! On piquait le foetus jusqu'à qu'il meure. Ou pire encore : quand la grossesse était déjà avancée, on sautait à la corde pour faire tomber le bébé. C'est inimaginablement inhumain et pour le bébé et pour la femme qui le tue. Simone Veil a fait voter le droit à l'avortement par nécessité et "le droit de disposer de son corps", c'est la possibilité de choisir d'avoir ou de ne pas avoir d'enfants. Mais le bébé est dans le corps de sa mère, pas son corps.

Il y a peu de temps à la télé, on a vu un journaliste demander à une personne (je ne sais pas qui c'était) si l'augmentation du nombre d'avortements n'était pas un échec. Et la personne lui a répondu "Non non, ce n'est pas un échec, l'avortement est juste un outil" disponible, comme un moyen de contraception ? Il n'y a qu'un esprit masculin pour croire que parce que l'embryon est tout petit, il n'a pas de valeur humaine. Toutes les femmes qui ont déjà été enceintes savent que même tout petit, c'est un bébé, leur bébé.

Beaucoup d'adolescentes disent aimer coucher à gauche à droite  parce que ne pas aimer serait une preuve qu'elles ont un problème sexuel : l'absence de désir et la frigidité. Il y a 70 ans, quand les hommes ne pouvaient pas concevoir le plaisir sexuel de la femme, nos grands-mères faisaient la planche. Plus tard, on a reconnu que le plaisir sexuel de la femme s'apprenait avec le temps et la maturiré. Aujourd'hui, comme toutes les adolescentes sont censées atteindre l'orgasme dès le premier rapport comme les garçons, on fait des vocalises et on grimpe au rideau. Ca fait pas plaisir aux hommes d'entendre parler de solfège mais je n'ai pas envie de changer ça parce que c'est vrai et c'est triste pour nous de devoir culpabiliser. Les femmes se sont toujours conformées aux attentes des hommes. En cela, on peut dire qu'elles sont soumises. Si on veut vraiment se libérer, cela doit être de cette soumission ancestrale. Les femmes n'ont pas de désir comme les hommes et ce n'est pas une maladie, pas la peine de nous proposer des médicaments pour augmenter le confort de l'homme. Y en marre du confort de l'homme. On est où nous, là dedans ? Les hommes doivent se débrouiller pour nous avoir et nous faire aimer. C'est leur problème, pas le notre. On n'a pas à culpabiliser et à faire semblant pour faire plaisir. 

En plus l'ère pornographique a fait que le sexe, dans certains milieux, est devenu le seul moyen d'être en compagnie des garçons. J'ai entendu des hommes très bien se demander ce qu'ils pourraient bien faire avec une femme s'il n'y a pas de sexe. L'amitié homme-femme n'existe pas pour eux et ce n'est même pas ce qui les intéresse. Si on cherche leur compagnie à tous prix, on est perdantes parce que non seulement, on n'obtient pas leur amour mais en plus, on va innocemment tuer nos bébés après avoir leur donné du plaisir ! Et avec l'IVG médicamenteux, c'est encore plus facile : on prend un cachet et on va "chier" le bébé aux toilettes. Prendre les hommes pour modèle nous fait beaucoup du mal, c'est nous les baisées de l'histoire, c'est le cas de le dire. Les hommes ne peuvent que mépriser les femmes. Et parce qu'ils ne veulent pas que les femmes de leur famille soient méprisées par les hommes, ils les surveillent et les exhortent à se couvrir, s'il le faut par la violence tellement le mépris est grand.

Reconnaître que l'avortement est un mal nécessaire rendra les adolescentes plus attentionnées à la contraception. Et reconnaître cet état des relations entre les hommes et les femmes nous apportera le plus grand bien parce que quand les hommes ne trouvent pas de disponibilité sexuelle, ils font plus confiance à leur femmes et à leurs soeurs et seront obligés de faire en sorte de nous plaire. Il n'y aura pas plus de viols, il n'y en avait pas plus avant l'ère pornographique. Et le monde s'en portera mieux.

A part une adolescente qui a avorté trois fois sans sourciller, toutes les femmes que je connais et qui ont eu recours à l'avortement vivent avec ça comme un élément non anodin de leur vie. J'ai failli avorter. Je suis tombée enceinte par accident (j'avais des problèmes hormonaux et le gynéco m'avait dit que sans un traitement spécifique, je ne pouvais pas tomber enceinte). J'étais contente d'être enceinte. Mais le père de ma fille n'était pas prêt et ma situation professionnelle ne me permettait pas de garder mon bébé. Je suis allée voir le médecin en vue d'avorter et pendant l'entretien préalable, le médecin m'a fait prendre conscience de ce que je voulais faire et j'ai fondu en larmes parce que j'ai réalisé que j'allais tuer mon bébé par dépit, parce que j'étais fâchée que son père n'en veuille pas. Et heureusement que c'était trop tard pour le faire, Heu-reu-sement. Je m'en serais mordue les doigts toute ma vie. Aujourd'hui, si Océan devait tomber enceinte, elle est d'accord avec moi pour que quelque soit la situation, on le garderait et on ferait tout notre possible pour y arriver. 

On a l'impression aujourd'hui qu'une diminution de nombre d'avortements serait vue comme une diminution du droit des femmes à disposer de leur corps, un échec pour le féminisme. L'avortement est un droit au sens juridique accordé en prenant compte des souffrances des femmes par la société, pas un droit de l'homme dans le sens droit intrinsèque de l'humain. L'avortement doit être le dernier recours, le droit de disposer de notre corps est déjà assuré par la contraception.

GROSSESSES SUITE A UN VIOL

Il faut que les femmes violées ressentent que le bébé est leur bébé. Si elles ne le supportent vraiment pas, elles peuvent bien sûr avorter mais le bébé souffre, le foetus souffre du rejet de sa mère, la matrice par laquelle il peut venir au monde. C'est un très grand malheur pour le bébé alors qu'il n'y est pour rien.  

Les Juifs orthodoxes disent que la cellule féminine est la cellule originale et celle de l'homme une copie, ce qui est une évidence étant donné qu'il y a infiniment plus de spermatozoïdes que d'ovules et L'infini dans la paume de la main prouve que Dieu et les textes bibliques sont et seront vérifiables par la physique quantique quand on en aura une meilleure compréhension.

ENFANTS HANDICAPES

Dans toutes les chansons, il y a une note qui ne fait pas partie de la gamme utilisée. Pourtant aucun musicien ne voudrait l'enlever parce qu'elle apporte un vrai plus à l'ensemble. Et il y a des trisomiques 21 heureux de vivre. C'est difficile voire même impossible d'élever seule un enfant handicapé. Il y a encore beaucoup de choses à faire.

LE ROLE DE L'ETAT

L'état doit aider les mères seules mais c'est compliqué à cause des problèmes de démographie et de diversité. Il faudra étudier quand même la question parce que les mères célibataires ont besoin d'aide. Il existe des contraceptifs par injection pour un mois ou un an. Il faut faire une campagne en faveur de la contraception et limiter l'accès à l'avortement et en remboursement et en nombre de centres pour dissuader son utilisation comme un moyen contraceptif.