La comptabilité analytique
Pour reprendre notre exemple, la compta analytique permet de savoir le prix de revient à priori d'un sachet de skunk par rapport à un sachet de B52, 
ou la rentabilité des produits par provenance (Amsterdam, Népal...) 
ou encore des statistques de prises policières par produit 
(les plantes
trop parfumées risquent plus de se faire repérer par les chiens des douaniers) 
. Cela permet de bâtir la politique commerciale de l'affaire : qu'est-ce que je dois produire, pourquoi et à quel prix ? 
Pour le chef d'entreprise qui a besoin de maîtriser les coûts de production pour fixer le prix de vente, c'est important de connaître le prix de revient de chaque produit.
Et en même temps, on s'en fout parce que le prix de revient réel tient compte de la concurrence. Si on affiche un prix trop bas, on peut ne pas être pris au sérieux, si on affiche un prix trop haut, on éloigne la clientèle.
Les chiffres venus de la comptabilité analytique donnent une indication financière de la production mais ce n'est qu'un indicateur parmi beaucoup d'autres.
EXEMPLES DE L'UTILITE DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE
Le déficit par CPAM (caisse départementale) peut servir à savoir si dans le Val d'Oise, les cotisations des entreprises sont suffisantes pour couvrir les besoins médicaux des Valdoisiens. Ce chiffre n'est pas une note qu'on attrribue à la caisse : si elle est déficitaire, ce n'est pas de sa faute. Cela peut servir d'élément décisionnel pour bâtir la politique de l'état qui peut par exemple vouloir savoir dans quelle ville encourager l'installation des entreprises ou fixer le nombre d'installations des cabinets médicaux et des établissements de soins.
Catégoriser la marge n'a jamais intéressé le Dr Girault. Annie faisait la comptabilité analytique parce que cela peut toujours servir mais le patron s'en foutait de la rentabilité des services et des prestations. Il ne fonctionnait pas comme ça. C'est pour ça que je ne vais pas aller le voir demain avec un dossier tout propre. Il a peut-être une ferme quelque part mais ce n'est pas un banquier.
Je ne lui demanderai aucune autorisation pour citer son nom. S'il n'est pas d'accord, il n'a qu'à me faire un procès. Et s'il me réclame une somme qui me met sur la paille, j'utiliserai les services des meilleurs avocats du marché pour obtenir gain de cause. Et si je ne trouve personne pour oser se mouiller dans un procès contre un grand professeur, je me défendrai toute seule. S'il me fait ce coup-là, j'en ferai le sujet central de mon manuel extra-scolaire, un truc du-tonnerre, LE manuel du XXIème siècle ! Et si je perds, je ne paierai pas, je ferai appel parce qu'il est absolument hors de question que je remplace son nom par le docteur X ou Y. Le Dr Girault, c'est le Dr Girault et c'est personne d'autre. Si je ne sais pas qui lui prend la tête parce que soit-disant, il fait de la pub, il est assez grand pour se débrouiller.
Il va me falloir une couverture pour éviter qu'il me prenne la tête pour savoir ce que j'écris parce que ceci et cela, il a des responsabilités et patati et patata. Cela va me gonfler. Donc, motus et bouche cousue et peut-être que je lui en parlerai quand même parce que je suis bavarde mais je m'en fous, j'écris ce que je veux...
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